Date de publication : le • Modifié le 21 mai 2021 • Temps de lecture : 2 min.

L’ACTIVITÉ ÉLECTRIQUE DU CŒUR

L’activité électrique du cœur

Le rythme cardiaque

Le rythme cardiaque possède deux composantes :

  • une composante mécanique : le cycle cardiaque, qui est la succession des phases de contraction (systole) éjectant le sang hors du ventricule gauche et des phases de relaxation (diastole) permettant le remplissage de la cavité cardiaque,
  • une composante électrique, directement responsable de la phase mécanique avec laquelle elle est parfaitement synchronisée.

Le circuit électrique

Le courant électrique naît en un point précis du cœur (de l’ordre de quelques millimètres de diamètre), appelé nœud sinusal, situé au sommet de l’oreillette droite.

Cette source est constituée d’un amas de cellules capables de fabriquer un courant électrique de quelques millivolts. Partant du nœud sinusal, le courant se propage en tache d’huile dans le muscle cardiaque. Il circule dans les 2 oreillettes jusqu’à leur base, provoquant leur contraction. Ce cette base, il converge vers la cloison séparant oreillettes et ventricules, au niveau d’un relais électrique appelé nœud auriculo-ventriculaire (NAV).

A partir du nœud auriculo-ventriculaire (NAV), l’influx progresse simultanément dans les 2 ventricules, le droit et le gauche, empruntant des voies conductrices très rapides (le faisceau de Hys et le réseau de Purkinje), jusqu’à la pointe du cœur, provoquant la contraction des ventricules.

Comment mesure-t-on l’activité électrique du cœur ?

L’examen permettant de mesurer l’activité électrique du cœur est l’électrocardiogramme, ou ECG.

Cet examen s’effectue grâce à :

  • un galvanomètre, dont les bornes sont reliées, par des fils, à des électrodes placées sur la peau,
  • un amplificateur, car les courants cardiaques sont de très faible intensité,
  • un système d’enregistrement sur papier millimétré.

Les 10 électrodes de l’ECG courant (4 au niveau des membres et 6 sur la poitrine) permettent de recueillir les courants engendrés par les cellules cardiaques et propagés dans tout le corps, jusqu’à la surface de la peau, par les tissus de l’organisme qui sont conducteurs.

L’électrocardiogramme enregistre une succession de séquences de l’activité électrique du cœur, représentées par des ondes nommées P, QRS et :

  • l’onde P est celle des oreillettes au moment de leur contraction,
  • l’ensemble QRS correspond à la contraction des ventricules,
  • l’onde T reflète la repolarisation (retour à la phase de repos) des ventricules.

Quand la formation ou la conduction de l’excitation électrique sont perturbées, on parle alors d’arythmies (également nommées troubles du rythme ou troubles de la conduction).

A quoi sert l’électrocardiogramme (ECG) ?

Il permet d’abord de vérifier que l’influx prend bien naissance dans le nœud sinusal : le rythme cardiaque est alors dit sinusal, c’est-à-dire normal, et que la distribution de cet influx dans le cœur s’effectue selon une séquence rigoureusement ordonnée. Le cheminement électrique doit se faire sans aucun ralentissement ni retard.

La mesure des amplitudes et des durées des ondes électriques permet le diagnostic d’hypertrophie des parois du cœur, de dilatation des cavités ou d’absence de dépolarisation dans certaines zones (infarctus du myocarde, etc.).

L’ECG permet aussi de diagnostiquer des accélérations anormales du rythme cardiaque (tachycardies) ou des ralentissements anormaux (bradycardies).

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